Vie de Charles Nodier

Vie de Charles Nodier ( 1780-1844 )

29 avril 1780. Naissance à Besançon de Jean-Charles Emmanuel Nodier. Il est le fils de Suzanne Pâris et déclaré de père inconnu.
12 septembre 1791. Sa mère épouse son père Antoine Melchior Nodier (magistrat et ancien maire de Besançon) qui reconnaît son fils. A l’âge de onze ans, Charles prononce un discours jacobin au club de son père.

1796. Il fonde avec des amis une société secrète, les Philadelphes.

1799. Nodier et ses amis organisent une représentation parodique des séances du club jacobin. Il est obligé de s’enfuir pour éviter l’arrestation.

1800. Nodier effectue son premier voyage à Paris.

1801. Il retourne à Paris après un bref retour à Besançon. Il y publie son premier roman Les Proscrits qui obtient un certain succès et compose la Napoléone, ode violemment anti-bonapartiste (1802). Il rencontre Lucile Franque qu’il fréquente secrètement.

1803. Lucile Franque meurt. Il reste 36 jours en prison pour avoir composé la Napoléone.

1804. Renvoyé à Besançon, il fréquente des suspects politiques et doit de nouveau fuir à la campagne. Il est placé sous surveillance.

1806. Il s’installe à Dole, à l’Hôtel de Lyon (ancien hôtel Chandioux, où une plaque commémorative est encore visible). Il se lie d’amitié avec le baron de Roujoux, le Sous-Préfet chargé de sa surveillance.

1808. Il obtient officiellement l’autorisation de résider à Dole. Il ouvre un cours de philosophie, d’histoire naturelle et de belles-lettres à la Sous-Préfecture (installée aux Cordeliers). Il épouse Désirée Charve demi-sœur de Lucile Franque à Dole, le 31 août. Son père meurt le 10 octobre.

1809. Il occupe le poste de secrétaire de Sir Herbert Croft, un homme de lettres anglais, à Amiens.

1810. Il s’installe à Quintigny, village du Jura (où les Charve ont une propriété) après avoir démissionné de son poste de secrétaire. Le 26 avril, sa fille Marie vient au monde.

1813. Il part pour les Provinces Illyriennes (Slovénie), accompagné de sa femme et sa fille. Il est bibliothécaire à Laybach (Ljubljana) et directeur du journal le Télégraphe illyrien. En septembre, les défaites de l’armée napoléonienne l’obligent à rentrer précipitamment à Quintigny, puis à Paris où il devient journaliste au Journal de l’Empire.

1814. Charles habite Paris. Naissance d’un fils, Térence, qui meurt en 1816.

1815. Pendant les Cent-jours Nodier, favorable à la monarchie, est l’hôte du Duc de Caylus au château de Buis.

1818. Il projette de partir pour la Russie, mais le projet n’aboutit pas. Il publie de façon anonyme le roman Jean Sbogar, commencé en Illyrie en 1813.

1819. Il commence la rédaction des Voyages Pittoresques et Romantiques dans l’Ancienne France. Le 13 juin, il crée une pièce de théâtre Vampire.

1820 Naissance de son fils Amédée qui mourra à la fin de l’année. Il entreprend un voyage en Ecosse qu’il relate dans Voyages de Dieppe aux Montagnes d’Ecosse.

1821. Il publie en juillet Trilby.

1822. Il devient ami avec Victor Hugo, et s’engage dans la lutte romantique.

1823. Installation à l’Arsenal où il est bibliothécaire. Il y reçoit les personnages et artistes les plus prisés du moment.

1824 Il part au Mont-Blanc et en Suisse avec sa famille et Victor Hugo. Un livre signé Nodier-Hugo est en projet mais ne verra pas le jour.

1827. Hugo et Nodier s’éloignent. Il part en voyage à Barcelone où il écrit Inès de las Sierras.

1829. Publication de Souvenirs et Portraits de la Révolution Française.

1830. Nodier publie l’Histoire du Roi de Bohème et de ses Sept Châteaux, et un essai Du Fantastique en Littérature. Sa fille Marie épouse Jules Mennessier en février.

1831. Publication de l’essai De quelques phénomènes du sommeil. Il commence collaborer avec le journal Le Temps.

1832. Il part à Metz chez les Mennessier en raison d’une épidémie de choléra. Il publie des contes importants dont La Fée aux Miettes.

1833. Charles Nodier est élu à l’Académie Française après plusieurs tentatives malheureuses.

1836. Nodier publie Monsieur Cazotte.

1839. Après avoir publié en avril Lydie ou la Résurrection, sa santé se dégrade rapidement. Il est alors dans l’obligation d’arrêter d’écrire.

1844. Il meurt le 27 janvier à Arsenal.

1893. Mort de Marie Mennessier-Nodier le ler novembre à l’âge de 82 ans. Elle avait eu quatre enfants : Berthe (1832), Emmanuel (1836), Marie-Thècle (1838) et Marie-Victoire (1842).

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